Qui aurait pu penser qu’en 2021, la science serait considérée par certains comme une opinion parmi d’autres ? Peut-on vivre sans culture scientifique dans un monde complexe ?
On mesure, l’enjeu de recréer des liens entre les connaissances et la société, mais aussi d’en saisir les opportunités. Modestement, le design peut contribuer à la valorisation des sciences et des technologies. Le premier à avoir créé un « joyeux télescopage » entre scientifiques et designers est le Médialab du Massachusset Institut of Technlogy.
Ses relations reposent sur deux approches.
Jean-Louis Frechin publié le 5 janvier 2021 pour Les Echos
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La première classiquement utilise le design comme ressource. Elle relève de communication, de visualisation, d’expositions didactiques, de l’éducation populaire. Le design aide alors à illustrer et à expliciter la nature des phénomènes.
Dans les secondes approches, les différences s’additionnent, le designer est alors un partenaire du scientifique.
On pense à l’illustration dans la botanique, ou l’anatomie, à la fois, qui s’applique représenter le visible et l’invisible à l’exemple du très ancien atelier de Didactique visuelle de la Haute école des arts du Rhin (HEAR). Elle s’applique désormais à la mise en forme des données numériques à l’exemple des statistiques graphiques du pionnier Jacques Bertin, qui traitent de la manière de représenter les données dans le sens de leurs objectifs.
Désir de Design ?
En France, depuis 15 ans, une génération de scientifiques désireux d’être en connexion avec la vie, l’économie, la société interpelle les designers.
En 2006, Alain Cadix, alors directeur de l’Ensci les Ateliers s’interrogent : « Nous avons la technologie, pourquoi n’avons-nous pas les usages ? » Il imagine alors le futur du design avec les sciences.
Sont créés une résidence de designers unique au monde au sein du laboratoire Leti du CEA, un double cursus Sciences et Design avec Sorbonne Université. La création du centre Michel Serre pour la transdisciplinarité.
Le chercheur François Taddei avec le CRI (Centre de Recherches interdisciplinaires) change les manières d’apprendre et d’enseigner, de faire de la recherche dans les sciences du vivant en intégrant le design.
Depuis 2014, l’Institut Pasteur de Paris s’illustre avec un succès non démenti lors de la compétition internationale de biologie synthétique Igem avec une équipe d’étudiants en biologie, physique-chimie, droit et design industriel.
Chaque année, le Prix Design & Science de l’Université Paris-Saclay élargit ce chemin sur un grand thème de société.
Le tiers secteur n’est pas en reste avec la création de nombreux fablabs de science ouverte comme la Paillasse, ou le FacLab de Cergy-Pontoise. Chez les industriels, les départements de R&D d’Essilor, EDFLab ont intégré la démarche du design.
Science et design ont en commun des manières de résoudre des problèmes que de poser des questions… L’inconnu est leur commun. Ces relations valorisantes sont une opportunité pour partager les manières dont nous souhaitons habiter notre futur ensemble.
- Auteur de l’article : Jean-Louis Frechin
- Source de l’article : https://www.lesechos.fr/
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Vignette de l’article : DR
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(i) . Informatif