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*** Oz, le premier robot agricole

Unique au monde et pouvant travailler dix heures par jour, le robot créé par une start-up toulousaine accompagne les exploitants pour les travaux difficiles.

Il désherbe, il bine, il tracte, il ­transporte. Et peut-être demain vendangera-t-il, sèmera-t-il, élaguera-t-il les vergers, pulvérisera-t-il les ­récoltes ou remplacera-t-il l’homme pour les travaux les plus difficiles.

Oz est un petit ­robot de 45 centimètres de large pour un mètre de long, haut comme trois pommes. Vitesse de croisière : 1 km/h ; consommation : moins de 1 euro à l’hectare.

Sorti des ateliers de l’entreprise Naïo Technologies, aux portes de Toulouse, dans la commune de Ramonville-Saint-Agne (Haute-Garonne), il est unique au monde et sillonne depuis trois ans les ­parcelles de poireaux, d’asperges ou de pommes de terre.
« Soulager des tâches pénibles »

Guidé par une caméra laser, muni d’un GPS, en mode quatre roues motrices, il peut travailler jusqu’à dix heures par jour, mais uniquement sur des terrains bien plats, bien alignés. Sa carte mère, conçue par les ­équipes de Naïo, devra relever les défis des terrains plus accidentés, des intempéries, des hauteurs ­capricieuses des cultures.
« Avec les robots, on se dirige vers la réduction, voire la disparition, des produits phytosanitaires. » Aymeric Barthes, ingénieur chez Naïo

Avec son look cubique, il ressemble aux pionniers de la robotique dans l’industrie, mais Oz est le ­premier à remplacer ou à suivre l’homme dans les champs. « Notre objectif n’est pas de remplacer totalement la main-d’œuvre humaine, mais d’accompagner les exploitants, de les soulager pour des tâches pénibles. Et surtout, avec les robots, on se dirige vers la réduction, ou la disparition, des produits phytosanitaires », assure Aymeric Barthes, ingénieur de 30 ans qui a créé en 2013, avec son ami Gaëtan Séverac, l’entreprise Naïo, 21 salariés à ce jour.

C’est d’ailleurs lors d’une fête de l’asperge, en 2012, dans son département natal, que Gaëtan Séverac a eu l’idée de tenter l’aventure. « On connaît le monde agricole et on sait qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre pour les travaux ­difficiles, c’est le cas pour les asperges, les pommes de terre… Mais aussi que l’époque veut que les agriculteurs sortent du tout-chimique », précise Aymeric Barthes.

Après des études dans une école d’ingénieurs de Perpignan, ils se lancent dans l’aventure des robots agricoles avec un budget de 20 000 euros. L’idée des deux jeunes entrepreneurs est de se tourner vers le petit maraîchage, les petites surfaces, contrairement aux usages en cours aux Etats-Unis par exemple.

Auteur : Philippe Gagnebet pour http://www.lemonde.fr/

Vignette de l’artcicle : crédits photo Ulrich Lebeuf / M.Y.O.P. pour Le Monde

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