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Sunna design passe à l’industrialisation et crée son « usine du futur »

Lundi 4 juillet, la jeune entreprise Sunna Design basée à Blanquefort (Gironde), spécialisée dans les lampadaires led solaires pour pays émergents, a inauguré son usine, qui est dotée de nombreux outils de réalité augmentée. Un investissement de 4,2 millions d’euros soutenu par des partenaires publics et privés.

« Nous lançons l’industrialisation de nos produits », annonce, fièrement Thomas Samuel, qui a fondé en 2011 Sunna Design. Sa société, installée à l’Ecoparc de Blanquefort (Gironde) a mis au point un lampadaire Led et solaire, adapté aux pays émergents. Doté de batteries résistant aux hautes températures et ayant une durée de vie minimale de dix ans, contre un an pour les batteries au plomb, et d’un système électronique permettant d’optimiser la gestion du stockage d’énergie en fonction de l’ensoleillement, il commence à trouver son marché. Le fruit d’un programme de recherche et développement, en partenariat avec Saft, leader mondial des batteries, et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives). A ce jour, Sunna Design a commercialisé 6 000 produits.

Une usine en réalité augmentée

Sa nouvelle usine, inaugurée hier, va lui permettre de changer de dimension. Sa capacité de production de 100 000 pièces par an, soit dix fois plus qu’actuellement. Et, « elle réduit de 80 % le temps de formation d’un opérateur à la production et de 60 % la pénibilité de son travail », met en avant Thomas Samuel, qui a obtenu le prix du jeune innovateur social français en 2014 de la célèbre MIT Technology Review. Grâce à de multiples outils de réalité augmentée conçus par la société bordelaise Immersion. Ainsi, un écran simule à l’opérateur la manière de monter les pièces, puis une caméra filme ses actions, pour s’assurer que les différentes étapes du montage ont été bien respectées. « C’est aussi un outil important pour garantir la satisfaction de nos clients, l’assurance d’être livrés en temps et en heure, avec des produits conformes au cahier des charges », souligne Thomas Samuel.

Autre particularité : chaque poste de travail est mobile, construit sur des étagères en tubes aluminium, modulables à souhait, et sur roulettes. Un système, imaginé par la société parisienne, Trilogiq.

Au total l’usine a nécessité un investissement de 4,1 millions d’euros. Sunna Design y a contribué à hauteur de 1,2 million d’euros. Le Conseil régional, quant à lui, a amené plus de 2 millions d’euros, avec notamment les fonds européens (Feder). Le Centre aquitain des technologies de l’information et électroniques et Immersion ont également contribué, dans une moindre mesure.

Pour monter en régime, la société, qui emploie aujourd’hui 35 salariés, va aussi recruter une dizaine de personnes d’ici la fin de l’année. Des ingénieurs, spécialisés dans l’interface graphique, pour développer la plate-forme informatique, destinée à superviser la production, sont recherchés.

Sunna Design espère atteindre 6 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année.

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Author : Nicolas CESAR pour http://www.usinenouvelle.com/

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