Le studio Maxwen est né en 2012 grâce à l’association des designers Gwenaëlle Bertrand et Maxime Favard.
C’est principalement avec des institutions culturelle, privées et publiques que le studio collabore. Le duo engage aussi des projets avec des entreprises dont les portées peuvent être plus spécifiques et explore parfois, les modalités de l’autoproduction comme avec la collection Altitudes.
Cette collection est composée de 3 modèles : Strato, Alto et Cirro.
La démarche créative de ces 3 déclinaisons se traduit, tout d’abord, par l’inspiration des formes géométriques mais également par la composition de la troposphère (domaine où se développent les différents systèmes nuageux). Cependant, la mise en œuvre de ce projet de recherche relève d’une réelle démarche technique : le système d’autoproduction. En effet, le design final de cette gamme de luminaires résulte de l’étendue et des limites des techniques d’impression 3D.
« Avec la collection Altitudes, nous engageons le projet par la “techno-poésies” (explorations techniques de l’impression 3D) et la volonté de traduire un procédé technologique sous la forme d’un objet du quotidien. La limite du volume d’impression nous a notamment amené à penser l’artefact par association de modules. À partir de cette nécessité, nous avons imaginé un élément triangulaire avec un assemblage spécifique qui permet d’orienter différemment les triangles afin de composer l’une des trois lampes de la collection. »
Le projet Altitudes est une amorce au souhait du Studio Maxwen de développer un système d’autoproduction : concevoir, produire et éventuellement distribuer ses créations.
« Ce n’est pas tant pour contourner le marché de production actuel mais pour tenter de questionner le rôle du design dans ce cycle classique. On ose imaginer qu’un système différent puisse proposer aux individus l’acquisition d’objets autres. Nous réfléchissons aussi à des projets plus polémiques comme nous l’avons fait avec le Mémorial de la Faune ou Utopie & Dystopie qui, dans un schéma industriel standardisé, ont difficilement leur place. »
C’est en considérant avant tout le design comme une question d’attitude que MAXWEN s’exprime au travers de divers médiums. Le réel souhait d’expérimenter une pratique tournée vers leur propres recherches théoriques et inversement justifie leurs différents projets ainsi que le développement d’une nouvelle forme de design : Ce n’est plus une réponse à un besoin mais une possibilité de questionner nos manières d’être et de vivre au quotidien.
« Ce sont des convictions que nous avons le plaisir de partager avec d’autres professionnels ou universitaires durant les rencontres annuelles que nous organisons au sein de l’université de Strasbourg pour discuter des enjeux du design. Nous venons à ce propos, d’éditer un second ouvrage collectif aux éditions L’Harmattan et intitulé Poétiques du design : Éco-conception ? qui, nous l’espérons, accompagnera et soutiendra la recherche francophone en design. »
Un grand merci au studio Maxwen pour son intervention, nous restons connectés aux nouveautés.
Plus d’informations sur le studio : Maxwen
Author : Blog Esprit Design