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HYPERVITAL

(…) Entre rêves idéalistes et pragmatisme, l’exposition «Hypervital» pense le devenir d’un écosystème en pleine mutation.

Dire et agir… trouver l’accord parfait, l’équilibre dans la turbulence. Nous sommes dans une période de très forte créativité, d’inventions et de productions intenses mais aussi de prises de résolutions inassouvies qui tentent toujours de réorganiser le monde face à notre propre déprédation. Considérant le design comme un langage, nous avons la nécessité de construire un futur pragmatique comme nous avons l’obligation de rêver les possibles sur la base de vérités nues.

«Hypervital» révèle la réalité dynamique d’un design au métabolisme plus énergétique qu’impotent ou unipotent. Elle organise par la combinaison d’une esthétique de la perception et du dévoilement, la volonté de réunir nos idées, nos gestes et nos usages autour de notre regard… Il nous faut améliorer le réel et évoquer les fictions d’une Renaissance.

Il y a quelques mois, un article du Guardian se faisant écho d’une étude du mathématicien Safa Motesharrei et d’une équipe de chercheurs en sciences sociales financée par la Nasa. Cette onde de choc médiatique évoquait l’ensemble des facteurs qui mèneraient inévitablement à un changement de notre civilisation industrielle. Le rapport intitulé Human and Nature Dynamics (HANDY): Modeling Inequality and Use of Resources in the Collapse or Sustainability of Societies insiste sur une multitude de critères sur lesquels nous devons nous pencher pour peut-être modifier nos comportements.

Pour éviter les fatalismes en tout genre et le catastrophisme sans retenue il faut avant tout se détacher des certitudes et des modèles dont le monde est pétri pour renouer avec l’humain. «Hypervital» se construit sur l’analyse d’un monde bousculé par ses propres pratiques, ses découvertes, ses idéaux et ses manquements. «Tout le monde pense à changer le monde mais personne ne songe à se changer soi même» (Tolstoï).

Benjamin Loyauté est commissaire d’exposition. Il poursuit une réflexion sur les écosystèmes contemporains du design. Sa recherche et son travail évoluent à la frontière entre des systèmes opposés ou collaboratifs : futur & patrimoine, l’artisanat & la technologie, design & art. Il enseigne régulièrement à l’Université d’Art et Design de Genève, anime des workshops et participe à des colloques et conférences dans le monde entier.

Extrait du communiqué de presse relayé sur PARISart

9ème Biennale Internationale de Design de Saint-Etienne > 12 mars au 12 avril 2015
Hypervital > Commissariat : Benjamin Loyauté
Scénographie > Noémie Bonnet-Saint-Georges, Éric Bourbon, Julie Lafortune