Revue de presse » *** Le top 10 des écoles de design produit préférées des pros

*** Le top 10 des écoles de design produit préférées des pros

Quelle est la meilleure école de design produit ? Et quelle est l’origine des recrutés en 2016 ? Nous avons posé ces deux questions à 30 employeurs issus d’agences, d’entreprises et de studios réputés dans cette spécialité.

Loin devant les autres écoles avec 266 points, l’ENSCI-Les Ateliers est la première du top 10. Les designers ne tarissent pas d’éloge pour cette institution qui fait quasiment l’unanimité. « Demandez à dix designers de définir leur métier et vous obtiendrez dix définitions différentes », lance Pierre Garner, cofondateur de l’agence Elium Studio. Il poursuit : « L’ENSCI est justement en phase avec la diversité de la profession. Les étudiants sont formés à la technique dans les studios de création [art et design sonore, arts plastiques, graphisme, pratique de l’écrit, vidéo].

Ils atteignent de plus un niveau de réflexion élevé dans des domaines aussi variés que les sciences humaines ou les nouvelles technologies. » Les professionnels apprécient chez les diplômés de cette école leur capacité à apporter des idées nouvelles, à casser les codes ainsi que leur forte personnalité et leur sensibilité.

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Respectivement deuxième et troisième de notre classement, l’École de design Nantes-Atlantique et Strate École de design sont décrites comme des établissements innovants qui offrent un bon compromis entre l’observation et l’exécution. « Quasiment tous nos designers en sont issus », confie Morgan Martin-Larivain, responsable ressources humaines chez InProcess. Ces deux écoles mettent l’accent sur l’expérience utilisateur. Les étudiants apprennent à observer et à prendre en compte les besoins, les contraintes et les usages du client final. »

Claire Renard, directrice de l’agence 5-5 Designstudio, apprécie le réalisme et l’humilité de ces diplômés. « Le designer n’est pas un artiste stricto sensu. Son travail consiste avant tout à répondre à une problématique industrielle ou commerciale. Ils en sont conscients et ne rechignent pas à prendre en compte des données marketing. »

Strate École de design se distingue également par son dynamisme. « L’école suit de près les mutations du métier de designer. Elle crée des partenariats avec des établissements étrangers [séjour international obligatoire en quatrième année de cursus] et collabore avec différents acteurs dans le cadre de son pôle recherche », tient à préciser Antoine Fenoglio, cofondateur de l’agence Les Sismo.

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L’ISD-Rubika, concrète et technique

L’ISD-Rubika, tout comme Strate École de design, est réputée pour sa spécialisation en design automobile. « La pédagogie de Rubika est à la fois concrète et technique. Elle est un peu à l’opposé de celle de l’ENSCI, qui met l’accent sur l’exploration, les questions d’usage et de sociologie. Les jeunes diplômés de Rubika sont rapidement opérationnels, mais leur méthodologie et leur style se ressemblent toujours un peu », commente Arnaud Blanck, directeur du design chez Décathlon.

D’une durée de cinq ans, la filière design industriel de Rubika se décline en trois spécialisations : produits et services, transports, 3D et numérique. Cette dernière est beaucoup citée par les recruteurs. « Le métier est aujourd’hui numérique. Un designer qui ne maîtrise pas la 3D ou qui ne sait pas travailler avec une équipe spécialisée en 3D est très limité », tient à préciser Cathal Loughnane, directeur du Peugeot Design Lab.

De la cinquième à la dixième place du classement, on trouve des écoles qui ne sont pas uniquement spécialisées en design produit. L’ENSAAMA – Olivier-de-Serres et l’ENSAD forment au design global. Les écoles Boulle et Camondo sont réputées en architecture intérieure. La première est mentionnée pour son BTS (brevet de technicien supérieur) design produit et son DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués) design produit, la seconde, pour sa double compétence en architecture intérieure et design.

La présence dans notre top 10 de l’ESAD Reims et de l’ESADSE Saint-Étienne, deux établissements appartenant au réseau des 46 écoles supérieures d’art, montre que ces formations comptent aussi aux yeux des professionnels.

Le BTS design : la première marche

Le BTS (brevet de technicien supérieur) – diplôme de niveau bac+2 accessible après le baccalauréat STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués) ou une MANAA (mise à niveau en arts appliqués) – est de moins en moins une fin en soi. « Les enseignements délivrés sont des fondamentaux techniques. Le BTS débouche principalement sur le métier d’assistant de création en agence, mais les opportunités professionnelles sont bien plus nombreuses après une formation longue », constate Stéphane Gouret, le directeur des études de l’École de design Nantes-Atlantique.

On dénombre plusieurs spécialisations du BTS design : espace, produit, mode et graphique.
« Le BTS permet notamment d’intégrer un DSAA [diplôme supérieur d’arts appliqués], d’une durée de deux ans. Ce dernier forme plutôt au métier de chef de projet », compare Paul Benoît, professeur de graphisme à l’ENSAAMA – Olivier-de-Serres.

Les écoles étrangères les plus citées :

– ECAL Lausanne (Suisse)
– Royal College of Arts, Londres (Grande-Bretagne)
– Central Saint Martins, Londres (Grande-Bretagne)
– Design académie, Eindoven (Pays-bas)
– Politecnico di Milano, Milan (Italie)

Auteurs : Martin Rhodes, Baptiste Legout pour http://www.letudiant.fr

Vignette de l’article : Brainstorming à l’École de design Nantes-Atlantique. Les étudiants de cet établissement sont réputés pour être innovants. // © L’école de Design Nantes-Atlantique

Pertinence et intérêt de l’article selon designer.s !

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