Revue de presse » Se décentrer c’est se réinventer [Extrait]

Se décentrer c’est se réinventer [Extrait]

la génération des millennials est singulièrement provocante. Elle a un temps d’avance. Elle incarne la culture numérique, qui n’est encore qu’un but pour elles… Empruntant aux sciences humaines, les agences suggèrent la décentration pour arriver à leur fin. [Et l’approche est intéressante à bien d’autres égards – NDLR designer.s]

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Le terme de « décentration » est depuis longtemps utilisé en psychologie et en sciences humaines. Dit simplement, c’est la capacité d’adopter d’autres points de vue que le sien. En outre, ce mécanisme interne vise à échapper à une tendance égocentrée d’un individu ou sociocentrée à titre collectif. […]

Changer de point de vue, c’est renoncer symboliquement et momentanément à sa propre vision des choses pour adopter celle d’autrui. C’est attribuer potentiellement au regard d’autrui sur le monde autant d’importance qu’à son propre regard. C’est raisonner par équivalence et considérer, par extension pour une marque, que le regard ou le discours d’un consommateur sur un objet peut avoir la même valeur que le sien.

Cette posture de marque plus humble et agile répond à une dynamique très actuelle. L’ère publicitaire des marques icônes délivrant au monde un message descendant et, devrait-on dire parfois condescendant, est révolue. Les millennials ont désormais des attentes relationnelles beaucoup plus fortes et qualifiées. Leur ouverture d’esprit tendant à une forme d’opportunisme dangereux pour les marques, car il leur est aussi facile de « liker » que de « zapper ». Pour les fidéliser, mieux vaut savoir s’ajuster.

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Author : Sébastien BROCANDEL pour INfluencia

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