Revue de presse » **** Alexandra Midal : «Le serial killer coïncide avec l’émergence de la fabrication en série»

**** Alexandra Midal : «Le serial killer coïncide avec l’émergence de la fabrication en série»

Qualifié de premier serial killer américain, Henry Holmes avait construit, à la fin du XIXe, une immense maison à Chicago. Equipée des techniques les plus en pointe, il en avait fait une véritable usine à tuer. Dans son livre, la commissaire d’exposition dresse un parallèle entre ces meurtres en série, l’émergence du design moderne et de la production à la chaîne.

 

Dans sa gigantesque maison de Chicago, Henry Howard Holmes tuait avec une précision toute mécanique. Lors de son procès, en 1896, il a revendiqué 27 victimes (secrétaires, représentants de commerce…), tuées par appât du gain. Mais nul ne sait quel fut leur nombre exact. Crématorium ultramoderne, passe-plat pour transporter les cadavres, murs amovibles, machines à tuer à distance : Holmes avait fait de sa bâtisse une véritable smart house avant l’heure… entièrement vouée au meurtre. Passionné des techniques les plus modernes, inventeur à ses heures, Holmes (1860-1896) a été considéré comme le premier serial killer américain. Pour la commissaire d’exposition Alexandra Midal, qui publie la Manufacture du meurtre (la Découverte), Holmes, loin d’être un fou, ne serait que le produit de son époque. Selon elle, l’idée même du meurtrier en série n’aurait pu émerger sans l’essor, au même moment, de la production industrielle en série. Et pour cette professeure à l’école d’art HEAD-Genève, l’inventeur-architecte Henry Holmes dévoile la part maudite du design moderne qui apparaît à la fin du XIXe siècle. Visite de l’usine à tuer d’un serial killer.

Pourquoi la spécialiste du design que vous êtes s’est-elle intéressée à un tueur en série ?

En lisant le livre que Mark Seltzer a consacré aux serial killers (1), je suis tombée sur les plans de l’incroyable maison imaginée par Holmes à Chicago, à la fin du XIXe siècle. J’ai pensé qu’il y avait quelque chose d’excitant à creuser dans le rapport spécifique du serial killer à l’espace. Cette architecture d’une complexité inouïe – quatre niveaux, 35 pièces par étages, sur un pâté de maison entier – faisait «œuvre». L’histoire du design m’a toujours semblé suspecte tant elle se revendique, parfois en dépit des faits, du bon et du bien. La figure anti-héroïque de Holmes contrebalance les récits d’une discipline apparemment toujours «vertueuse». La production en série trouve ainsi … … …

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 … Lire l’article complet de Sonya FAURE sur le site de LIBERATION

 

Vignette de l’article : Alexandra Midal : «Le serial killer coïncide avec l’émergence de la fabrication en série» Illustration Jeanne Macaigne

 

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