Ces nouveaux venus font le lien entre designers et fabricants. La ligne éditoriale qu’ils diffusent sur Internet véhiculent leur vision de la French Touch.
Encouragés par la bonne cote des pionnières comme Petite Friture, Moustache, Hartô, Marcel by ou encore La Chance, de nouveaux petits éditeurs de design éclosent, qui véhiculent la French Touch dans le monde entier en utilisant les canaux digitaux. La vague s’est formée il y a trois ans et ne cesse de grossir.
En 2016, le ministère de la Culture estimait à 60 les start-up spécialisées dans l’édition de mobilier, elles sont plus nombreuses encore aujourd’hui. « En France, nous avons les meilleures écoles de design, elles sont pleines à craquer et il y a beaucoup de jeunes diplômés qui ne demandent qu’à être édités », explique Xavier Daublain, l’un des deux associés fondateurs du Point D, à Valence.
Circuit court
Eux sont arrivés dans le paysage en novembre 2016. Leur parti pris est celui du meuble de designer personnalisable, à prix serré, fabriqué en circuit court et vendu sur Internet, avec bientôt une application de réalité augmentée pour voir le meuble in situ. L’export atteint déjà 30 à 40 % des ventes.
Chez Haymann Editions, lancé par David Haymann en 2012 avec une ligne éditoriale « plutôt masculine » et un travail sur la matière, diffusé par les réseaux sociaux, blogs et autres canaux digitaux, les ventes hors France représentent 60 à 70 % d’un chiffre d’affaires estimé « entre 0,5 et 1 million d’euros ». Son fauteuil Dartagnan et la table en marbre Lythos, du designer franco-portugais Toni Grilo, notamment, plaisent beaucoup aux New-Yorkais.
Fonds d’aide
Le savoir-faire de ces nouveaux venus dans le monde du mobilier qui font le lien entre designers – français, portugais, nordiques… – et fabricants, c’est la ligne éditoriale. A chacun la sienne, mais tous véhiculent la French Touch en mixant canapés et luminaires, papiers peints et chaises. Et la vague est telle que certains fabricants, comme le basque Alki, prennent eux aussi le virage du design, en l’intégrant en interne.
Les jeunes pousses peuvent désormais prétendre au fonds d’aide de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic) auquel l’Ameublement français (Unifa) a souhaité contribuer, indique sa déléguée générale Cathy Dufour. « Les éditeurs de design, c’est un monde naissant, avec beaucoup de petites entreprises, dont certaines n’ont que deux ou trois collaborateurs. Il y a très clairement un potentiel de développement et quelques-unes font des crises de croissance. Nous voulons les aider à grandir », affirme-t-elle.
Auteure : Monique Clémens (Correspondante à Besançon) pour Les Echos
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